La créatine phosphokinase (CPK), également connue sous le nom de créatine kinase (CK), est une enzyme présente principalement dans le cœur, le cerveau et les muscles squelettiques. Elle joue un rôle crucial dans le métabolisme énergétique des cellules musculaires en facilitant la conversion de la créatine en phosphocréatine, une molécule riche en énergie qui aide à régénérer l'ATP (adénosine triphosphate) dans les muscles. L'ATP est la source énergétique utilisée par les cellules musculaires pour diverses fonctions, dont la contraction musculaire.
Il existe trois isoformes de la CK en fonction de la localisation tissulaire : CK-MM (muscle squelettique), CK-MB (muscle cardiaque) et CK-BB (cerveau) parmi lesquelles on peut également identifier des isoformes en fonction de la compartimentation cellulaire, à savoir les isoformes mitochondriale et cytosolique. Dans le domaine sportif, l'intérêt se porte principalement sur l’isoforme musculaire. A défaut d’une mesure spécifique de celle-ci, le dosage sanguin de la concentration totale en CK est généralement réalisé car la CK-MM représente 95 à 98% des isoformes des CK présentes dans le sang d’un sujet normal, le reste étant représenté par la CK-MB. Une augmentation du niveau de CK-MM (et donc CK totale) dans le sang peut s’expliquer de différentes manières. En effet, cette enzyme est libérée dans la circulation lorsque les fibres musculaires subissent un dommage, comme après une blessure ou une chirurgie musculaire, consécutivement à un exercice physique intense ou dans le cadre d’une pathologie musculaire ou cardiaque (dans ce cas, il y aura libération de CK-MB). L’augmentation du niveau de chaque isoforme peut être considérée comme le témoin de dommages structurels subis par les muscles squelettiques (CK-MM), le cœur (CK-MB) ou le cerveau (CK-BB). Des études montrent une augmentation de CK-BB chez les boxeurs après des combats permettant d’estimer les dommages subit par le cerveau.